Hommage aux victimes du 13 novembre

Hommage aux victimes du 13 novembre

C’est un moment d’une grande émotion que nous avons vécu autour du Président de la République ce matin.

Emotion d’abord par l’assistance puisqu’étaient rassemblés dans ce lieu symbolique plus d’un millier de personnes, des ministres, des représentants des armées et de la société civile et des ambassadeurs étrangers.

Emotion aussi en entendant  la cantatrice Nathalie Dessay chanter « Perlimpinpin » de Barbara. Citons en  seulement un passage : « Pour qui, comment quand et pourquoi ? Contre qui ? Comment ? Contre quoi ? C’en est assez de vos violences. D’où venez-vous ? Où allez-vous ? Qui êtes-vous ? Qui priez-vous ? Je vous prie de faire silence ».

Emotion renforcée encore avec l’apparition des visages des victimes à tour de rôle sur l’écran noir, leurs noms étant  récités dans l’ordre alphabétique : étudiant, employé de banque, garagiste, bibliothécaire, serveur… Français, Belge, Roumain, Américain ou Mexicain, ils avaient entre 17 et 63 ans. Leur moyenne d’âge était de 35 ans.

Emotion enfin par la beauté et la profondeur du discours du Président de la République dont je livre quelques passages :

«Vendredi 13 novembre, ce jour que nous n’oublierons jamais, la France a été frappée lâchement dans un acte de guerre organisé de loin et froidement exécuté. Une horde d’assassins a tué 130 des nôtres au nom d’une cause folle et d’un Dieu trahi ».

« 130 destins fauchés, 130 rires que l’on entendra plus, 130 voix qui à jamais se sont tues, a poursuivi le président Hollande. Des femmes, des hommes incarnaient le bonheur de vivre. C’est parce qu’ils étaient la vie qu’ils ont été tués. C’est parce qu’ils étaient la France, qu’ils ont été abattus. C’est parce qu’ils étaient la liberté, qu’ils ont été tués. »

« S’il fallait une raison de nous battre pour nos principes, une raison de défendre cette république qui est notre bien commun, nous la trouverions dans nos souvenirs

Dix-sept pays portent aujourd’hui avec nous le deuil. »

« Nous pouvons compter sur chaque Français pour faire preuve de résolution, d’humanité, de dignité ».

« Nous ne céderons ni à la peur ni à la haine. L’ennemi, c’est le fanatisme qui veut soumettre l’homme à un ordre inhumain. Si la colère nous saisit, nous la mettrons au service de la calme détermination à défendre la liberté au jour le jour. C’est-à-dire la volonté de faire de la France un grand pays ».

« D’autres générations ont connu à la fleur de l’âge des événements tragiques qui ont forgé leur identité.” Il faut le voir comme une “invitation à affronter le monde en inventant un nouvel engagement. Je sais que cette nouvelle génération aura le courage de prendre pleinement en main l’avenir de notre nation. Le malheur qui a touché les martyrs du 13 novembre investit cette jeunesse de cette noble et grande tâche. La liberté ne demande pas à être vengée mais à être servie. »

Comment ne pas être saisi par la vigueur de la Marseillaise remarquablement  délivrée par un orchestre militaire et le Chœur des esclaves tiré de Nabucco de Verdi chanté en clôture de la cérémonie : « Va, pensée, sur tes ailes dorées ; va, pose-toi sur les pentes, sur les collines, où embaument, tièdes et suaves, les douces brises du sol natal ! ».

Un grand moment pour la République et la célébration de nos valeurs, la liberté, l’égalité et la fraternité, j’ajouterais la laïcité comme clé de voute de l’ensemble.

Un grand moment d’unité qui ne devrait pas rester sans lendemain.

Vive la République !

 

Yves Urieta

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