Jouer avec détermination la carte de la concertation

Jouer avec détermination la carte de la concertation

Jouer avec détermination la carte de la concertation
Emmanuel MACRON a promis une nouvelle méthode de gouvernement fondée sur la concertation. Il faut le souhaiter, à l’évidence ! Parmi les nombreux dossiers en débat, on citera la question du pouvoir d’achat, le devenir des ordonnances sur le travail, la réforme des retraites (même si les discussions ne devraient s’engager qu’à l’automne) et la situation dramatique de l’hôpital public
Sur ce dernier point, force est de constater que le Ségur de la santé n’a rien réglé, bien au contraire : les établissements subissent une pénurie croissante de personnels, y compris des médecins, la démotivation est généralisée, la désorganisation est à son comble et rien ne semble pouvoir l’enrayer. La crise sanitaire n’a pas permis de prendre à bras le corps ce dossier pour remédier de manière structurelle aux carences du système de santé sur l’ensemble du territoire.
L’heure est grave et il convient de s’y attaquer de toute urgence.
On ne peut que se féliciter, en tant que républicain, de la méthode de concertation systématique des partenaires sociaux initiée par le gouvernement, qui marque un progrès à confirmer sur la durée de la démocratie sociale dans notre pays. Le premier mandat d’Emmanuel MACRON a malheureusement trop négligé les partenaires sociaux. Il est pourtant clair que, pour être appliquées, les réformes doivent être acceptées par les Français. Il est donc indispensable d’écouter leurs relais que sont les maires (eux aussi trop longtemps marginalisés) et les partenaires sociaux, et de prendre en compte leurs remarques et propositions.
A cet égard, notre pays dispose d’un outil que le gouvernement devrait davantage utiliser pour éclairer ses réflexions : le Conseil économique, social et environnemental. J’en parle en connaissance de cause puisque j’ai eu l’honneur d’en faire partie. Il vient d’ailleurs d’être réformé avec un accent mis sur la participation citoyenne. Là sont réunies les « forces vives » du pays, organisations syndicales, patronales, associations notamment dans le domaine de l’environnement. Il ne tient qu’au gouvernement d’associer davantage cette institution à sa politique, de recueillir son avis pour l’enrichir. Cela n’implique aucun mélange des genres : la décision doit relever du politique mais elle doit être précédée d’une pratique véritable de concertation avec la société civile susceptible de faire remonter le ressenti du quotidien des citoyens.
A défaut, il ne faut pas s’étonner du rejet des politiques , gouvernement et élus, mais aussi des institutions.
Yves URIETA
Président de Convergence Républicaine
Ancien maire de Pau
Membre honoraire du Conseil économique; social et environnemental
Yves Urieta

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