L’exemplarité du personnel politique : une exigence

L’exemplarité du personnel politique : une exigence

L’exemplarité du personnel politique : une exigence

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La succession de scandales de diverses natures touchant des hommes ou des femmes politiques ne peut que donner le tournis.  Ils concernent de manière relativement indifférenciée la gauche, le centre et la droite, ainsi réconciliés par le plus mauvais côté. Ce constat doit cependant être relativisé :

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  • d’abord, la très grande majorité des hommes et des femmes qui ont fait le choix d’une carrière électorale ou au bénéfice de nos concitoyens ne sont pas concernés par de telles dérives. C’est l’extrême droite – et parfois aussi l’extrême gauche – qui charrie ces arguments largement infondés pour faire place nette. Au demeurant, de ce point de vue, le Rassemblement national n’a pas de leçon à donner aux autres partis politiques, si l’on en juge notamment par ses démêlés avec le Parlement européen concernant l’utilisation des assistants parlementaires au profit du parti ;
  • ensuite, il faut rappeler la difficulté toute particulière du dévouement au bien commun aussi bien vis-à-vis d’un exécutif  qui a donné, jusqu’au Grand débat, le sentiment de mépriser les élus locaux, que vis-à-vis des administrés qui considèrent leurs élus comme des instances de recours tous azimuts.

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Reste que notre pays souffre d’un recul des valeurs républicaines et d’une perte de sens qui mine l’action publique. La liberté, l’égalité et la fraternité, qui sont au fondement de notre pacte social depuis la Révolution française, doivent constamment imprégner le comportement du personnel politique qui ne saurait restaurer son autorité et son image que par l’exemplarité de son action : sens de l’intérêt général, probité, esprit d’ouverture…

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L’exemple venant d’en haut, cette exigence s’applique, bien entendu, au Président de la République et aux responsables de nos institutions, comme le montre, après l’affaire BENALLA, le cas emblématique du Président de l’Assemblée nationale. Elle s’applique aussi aux maires des principales communes de France, dont certains, comme Patrick BALKANY, défraient la chronique pour des affaires qui jettent le trouble sur leur gestion municipale. Elle concerne évidemment les plus modestes élus locaux qui ne peuvent espérer emporter durablement l’adhésion qu’en s’appuyant sur une éthique irréprochable.

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Vaste programme, comme aurait dit le Général, qui se situe parfaitement dans l’esprit de notre action au service de la République. On est donc loin du « tous pourris » aux relents populistes voire fascisants souvent invoqué mais un effort s’impose pour faire respecter plus largement les devoirs qui s’imposent au personnel politique, en écartant les régimes d’exception qui pourraient le tenir à l’écart de poursuites éventuelles. Le statut de l’élu, qui doit sans doute être consolidé, ne peut inclure une quelconque impunité. Il en va de sa crédibilité et de son efficacité.

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Yves URIETA

Président de Convergence Républicaine

Ancien maire de Pau

Membre honoraire du Conseil économique, social et environnemental

 

Yves Urieta

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